Le mbalakh, danse emblématique du Sénégal, peine à s’internationaliser malgré la popularité croissante d’autres danses africaines. Son ancrage profond dans l’identité sénégalaise et sa complexité rythmique constituent à la fois sa force et sa limite. L’auteure Cécile Thiakhane s’interroge sur les raisons de ce paradoxe et explore les pistes pour faire du mbalakh un levier de soft power.

Une danse identitaire difficile à exporter

« À vous, les Sénégalais, on vous laisse avec votre musique », cette phrase entendue à Paris illustre la difficulté du mbalakh à s’imposer hors du Sénégal. Si d’autres danses africaines comme le soukous ou le coupé-décalé s’exportent facilement, le mbalakh reste confiné à la communauté sénégalaise. L’attachement du mbalakh à la tradition sénégalaise est un facteur clé de cette situation.

Contrairement au sabar, danse traditionnelle sénégalaise qui séduit un public international, le mbalakh, plus intimement lié à l’identité sénégalaise, peine à trouver un écho au-delà des frontières. Même au sein de la diaspora, sa maîtrise complexe peut rendre son exécution maladroite, voire « honteuse » selon l’auteure.

Le mbalakh, un patrimoine immatériel à valoriser

Cécile Thiakhane plaide pour une meilleure reconnaissance du mbalakh en tant que patrimoine immatériel. Elle appelle à des projets concrets pour soutenir sa transmission et éviter son confinement au folklore. La valorisation de la culture sénégalaise, comme l’illustre l’exemple du trio Safary, pourrait servir de modèle pour le mbalakh.

Un potentiel de soft power sous-exploité

L’auteure souligne le potentiel du mbalakh comme outil de soft power pour le Sénégal. Elle propose des pistes pour son internationalisation, notamment en investissant dans la production audiovisuelle, la diplomatie culturelle et les industries créatives. L’hybridation du mbalakh avec d’autres musiques, initiée par des artistes comme Youssou Ndour ou Wally Seck, est perçue comme une voie prometteuse pour élargir son audience.

Transformer le mbalakh en langage universel

Cécile Thiakhane appelle à une mobilisation collective pour faire du mbalakh un « langage universel du corps et du cœur ». Elle invite les acteurs culturels, les institutions et les entreprises à soutenir ce patrimoine et à l’inscrire dans un récit national d’énergie, de fête et de créativité.

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