Des témoignages alarmants ont émergé concernant l’Institution Notre-Dame de Dakar, où les élèves dénoncent des humiliations répétées et une surcharge de travail éprouvante. Le site Pulse Sénégal a révélé l’expérience dévastatrice d’une élève qui a choisi de garder l’anonymat pour exprimer son désespoir.
Exprimant leur détresse, les élèves soulignent qu’ils sont épuisés, tant physiquement que mentalement, et que leur appel à l’aide reste sans réponse. Une élève décrit son quotidien en ces termes : « Au bord de l’effondrement, nous sommes épuisés […] nos droits, nos identités, et notre santé mentale sont constamment bafoués. »
Un décret du ministère de l’Éducation nationale, autorisant le port du voile dans toutes les écoles, y compris les établissements privés catholiques, est resté lettre morte à Notre-Dame. Les élèves voilées sont ciblées et confrontées à une pression discriminatoire, notamment par la tentative d’interdiction de coiffures naturelles comme les « locks ». Cette situation crée un climat de stigmatisation religieuse permanente.
En plus de cette discrimination, une charge de travail intense est imposée aux élèves : des bulletins mensuels sans répit, accompagnés d’une succession ininterrompue de devoirs. Les élèves de troisièmes et terminales n’ont eu qu’une semaine de répit après le bulletin de mai avant d’être à nouveau placés en examen blanc sur une période exténuante de quatre jours, de 7h30 à 18h.
Face à l’épuisement, les élèves ayant pris une journée de repos étaient sanctionnés par un malus de -2 points dans leurs matières principales. « Nous ne pouvons plus supporter ce fardeau sans répit », alerte une élève, dénonçant l’absence totale de considération pour la santé mentale des jeunes.
Les adolescents demandent le respect immédiat des décrets ministériels sur le port du voile, la fin de toute discrimination, une réforme du rythme scolaire qui prenne en compte leurs limites humaines, et surtout, d’être écoutés.
Pour plus de détails, ce témoignage poignant a été initialement publié par nos confrères sur le site de Kawtef.
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